Je recopie ici, car elle me parle profondément, l’intervention d’Eva Joly devant le conseil fédéral d’Europe Écologie Les Verts, samedi 23 mars :
« Nous venons de vivre une semaine noire pour la démocratie.
- En trois jours, Jérôme Cahuzac a été forcé à la démission après qu’on eut appris que l’enregistrement révélé par Mediapart concernant la possession d’un compte en Suisse était bien celui de sa voix ;
- l’appartement parisien de la présidente du FMI était perquisitionné dans le cadre de l’enquête sur les arbitrages Tapie ;
- et Nicolas Sarkozy était mis en examen, notamment pour abus de faiblesses dans le cadre de l’affaire Bettencourt.
Qui peut croire que cette cascade d’affaires déversant leur trop-plein de boue sur notre vie politique restera sans conséquences ?
La crise politique ne se présente pas comme une explosion subite, mais comme le long pourrissement en continu de nos mœurs démocratiques. Seuls ceux qui y ont intérêt pour conserver une rente de position, font semblant de considérer que les choses peuvent continuer comme avant. En réalité la marche à la crise n’est plus une marche, mais une course à l’abîme.
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