Le 26 avril 1986, le réacteur de la centrale de Tchernobyl en Ukraine explosait, à 1h23 du matin, comme l’ont rappelé les tintements de cloche la nuit dernière à Kiev. La nuit dernière, 28 ans après, l’Ukraine, si souvent en tête de l’actualité depuis des semaines, s’est recueillie.
Le réacteur 4 de la centrale avait explosé au cours d’un test après une erreur de manipulation. Les rejets radioactifs étaient équivalents au moins à 90 bombes de Hiroshima. Ils ont contaminé une bonne partie de l’Ukraine et aussi l’Europe.
« Entre le 27 avril et le 7 mai, deux villes et soixante-dix localités, situées dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, furent vidées de leurs habitants. Cette zone d’exclusion couvre une superficie de près de 300 000 hectares, à cheval sur les territoires ukrainien et biélorusse.»
Outre la zone d’exclusion de 30 kilomètres de rayon située essentiellement en Ukraine, 23% du territoire biélorusse a été fortement contaminé par du césium 137.
La France a été touchée par le panache radioactif de Tchernobyl. Ce nuage a été particulièrement nocif dans les régions qui ont connu un phénomène pluvieux fin avril ou début mai 1986, notamment la Corse, les Alpes, la Côte d’Azur ou la Provence.
A Genève même, des mesures étaient prises pour ne pas contaminer la population alors que juste à côté, sur France, rien n’était fait : le discours hexagonal officiel disait qu’aucun isotope ne passait au-dessus de notre territoire !
Le service genevois de protection du consommateur faisait lui détruire des grandes quantités de légumes à larges feuilles, ayant été exposées aux retombées… Du lait était sorti du circuit de consommation.
J’en ai eu le témoignage.