La canicule a été éprouvante.
Les villes ne sont pas les meilleurs endroits pour s’en protéger !
A Annemasse, cela n’a pas été très facile. La difficulté me semble être beaucoup venue de la température des nuits ! Il est rare que, plusieurs soirs de suite, la température nocturne tombe aussi peu que jeudi 2, vendredi 3, samedi 4, dimanche 5 , lundi 6 et mardi 7 juillet.
Et nous avons connu des journées hors normes : température officielle à Genève le jeudi 37,1°, le dimanche 37,9° et le mardi 39,7° !
Routes, murs, voitures restituent au long de la nuit les calories emmagasinées. Ce n’est pas la fraicheur des alpages et des vergers caractéristiques de notre Savoie…
Une ville est constituée d’îlots de chaleur urbaine.
« A Paris, l’écart de température entre le centre-ville et le bois de Boulogne – 6 kilomètres plus loin à peine – peut dépasser les 4 degrés la nuit (8° la journée) ».
C’est même devenue un champs de travail scientifique comme dans cette remarquable recherche sur Paris présentée en carte interactive : chaleur sur la ville
Des articles de presse ont pointé cette spécificité. Et ces réflexions aménent des pistes sur lesquelles il va bien falloir s’engager, plus encore que maintenant :
- Préserver le végétal et du plein sol dans les villes.
- Lutter contre les sources de chaleur créés par l’Homme.
- Penser des entrées de fraîcheur dans la ville.
- Jouer sur l’albédo (le pouvoir réfléchissant d’une surface) des bâtiments.
- Utiliser l’eau en surface.
Eléments extraits d’un article de Rue89.
Le travail à venir sur le nouveau PLU d’Annemasse devra intégrer ces axes, je l’espère.
La question de l’eau est devenue cruciale, pouvoir se rafraîchir un moment essentiel. Chapeau au passage à ceux, femmes et hommes, qui faisaient pleinement le Ramadan et m’ont impressionné par leur volonté de sobriété totale en journée en cette période caniculaire.
Une ville, ce n’est sûrement pas que ses habitants. Il y a aussi tous ceux qui traversent Annemasse, les routards ou autres personnes vivant essentiellement dehors, dont des enfants.
Avec ce sujet, on doit bien saisir les deux aspects de la production d’eau potable (usine d’Etrembières et puits de pompage) et de l’assainissement par la station d’épuration d’Ocybèle. Ce sont deux responsabilités essentielles d’Annemasse Agglo.
Il faut ici souligner les choix essentiels dans la commune sur les sanisettes.
Le maire a a souhaité, il y a plusieurs années, que ces toilettes soient gratuites. Un essai avait été fait plusieurs mis sur la sanisette à la sortie de la gare : aucun problème. J’ai le souvenir de cette municipalité où Christian Dupessey a affirmé sa volonté de généraliser le principe de la gratuité pour les sanisettes.
A la première pensée, cela ne m’était pas apparu primordial. A la réflexion, cela l’est, c’est essentiel. C’est un respect des personnes et un respect de notre environnement.
J’ai le souvenir de rues entières de Marseille, en août dernier, où les odeurs d’urine étaient très désagréables. Et de cet incident à Annemasse, il y a quelques années, où un jeune sdf donnait des coups de pied dans la sanisette de la place des marchés. Je m’étais arrêté. Il m’expliqua qu’il avait mis une pièce et que cela ne fonctionnait pas et il n’avait plus d’argent. Un billet lui permit d’aller dans la brasserie proche.
Chacune et chacun a connu ce moment pénible, dans une ville de passage, de recherche de toilettes qui soient propres.
Et justement à Annemasse, la sensibilisation aux toilettes dans le monde entier avait été l’occasion d’un temps fort : rappel sur cet article.
Et puis, squares et parcs ont des fontaines.
J’ai vu, ce jeudi où j’ai fait une tournée dans Annemasse, les enfants s’arroser au parc du Pralère, un autre se rafraîchir au parc E. Maître, et les animaux aussi en profiter : oui, il faut penser à tous, plantes et êtres vivants ont aussi besoin d’eau.
Moments plaisirs pour tous : moineaux qui s’éclaboussaient, guêpes au bain et pigeons à la fête dans la flaque de la fontaine.
Il manque certes quelques fontaines, ici ou là…
Mince, tout n’est pas parfait à Annemasse !