En se promenant vers la rue de Château Rouge, il est loisible de voir un bel hôtel à pigeons.
- Cela ressemble à un pigeonnier,
- Cela a les les cellules d’un pigeonnier,
- Cela a la fréquentation d’un pigeonnier,
Mais c’est autre chose ! (voir la note en bas de page)
Annemasse avait envisagé en 2009 d’installer un pigeonnier pour lutter contre un risque d’expansion de la population colombine de notre cité et des nuisances qui en découlent.
Il était même envisagé, à l’instar d’autres villes, ce schéma pro-actif :
1./ on construit un beau pigeonnier ; 2./ on appâte nos pigeons en divers endroits, en mode Petit Poucet, par d’appétissantes nourritures, créant des cheminements irrésistibles amenant vers le nouveau palais ; 3./ une fois nos pigeons bien installés, on leur amène, matin, midi et soir, de la nourriture super pilulée en contraceptifs ; 4./ nos volatiles, qui croyaient agrandir leur famille, se retrouvent pigeonnés.
Mais, les retours d’expérience montrent que les oiseaux ne s’installent pas tous massivement dans leur demeure colombine. Et qu’en plus, ils ne sont pas forcément sensibles au dosage hormonal ; profitant de leur toute nouvelle nursery, ils y font parfois de belles couvées…
La commune d’Annemasse, avant toute action, avait donc consulté une association spécialisée, l’AERHO.
Au terme de l’étude et de la discussion avec la personne qui avait réalisé un diagnostic sur tout notre territoire, il était apparu aux élus que la population colombine y était finalement plutôt stable.
Et à part quelques très rares endroits à aménager pour faire déménager ces oiseaux, cela pouvait bien se passer.
- Quand ils vivent « normalement », les pigeons cherchent leur nourriture et s’auto-régulent en terme de reproduction. Ils peuvent se limiter chaque année à une portée (plutôt deux) de 2 œufs . Sachant que les chats aiment beaucoup les pigeons, que la vie est pleine de dangers , on ne va pas vers un accroissement colombin.
- Mais s’ils sont nourris et ne doivent plus chercher leurs quignons quotidiens qui leur sont livrés quasi à domicile (Allo ? Non, mais allo quoi ? Pas de pain sec ?), nos bisets croissent et se multiplient. Ils n’en fichent pas une rame et peuvent alors avoir plusieurs portées dans l’année, allez, mettons 4 pigeonneaux survivants.
Imaginons : Lire la suite