Annemasse : à vélo, c’est mieux !

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Fin septembre, à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité, j’ai souhaité organiser sur Annemasse un temps fort : « mobilité douce ».

 

La mobilité urbaine s’est focalisée dans le monde entier, pendant 50 ans (des années 1950 aux années 2000), sur le développement de l’automobile comme monoculture. Avec ses atouts incontestables et même formidables, la bagnole a conditionné et structuré nos villes et nos paysages, ainsi que notre industrie, notamment en France.

Les autres formes de mobilité ont pâti de ce phénomène. C’est ainsi que l’automobile a souvent éliminé en ville la pratique utilitaire du vélo et la plupart des lignes de tramway.
L’entrée dans le 21ème siècle nous amène à plus de modernité dans un monde qui se densifie :
- mobilité douce. Elle regroupe tout ce qui n’est pas déplacement en voiture : train, métro, tram, bus, vélo, marche.
- mobilité active. Avec un effort musculaire : c’est-à-dire la marche à pied et le vélo ; excluant de fait les Transports Collectifs (TC) relevant cependant de la mobilité douce.

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Avec le travail de Florent, l’animateur ville, nous avons pu organiser un temps agréable, samedi 20 septembre, valorisant les déplacements vélo et associant le Réseau TAC (Transports Annemassiens Collectifs) ainsi que les associations sensibles à la place du vélo dans la ville (Association BouRgeons, le Comité des Œuvres Sociales de la Ville et les Cyclotouristes annemassiens.)

Des animations sur la Place Libération, avec des drôles de véhicules roulants pour les enfants de 4 à 12 ans, ont complété les balades à vélo et l’atelier diagnostic bicyclette.
Le réseau TAC, qui a bouleversé pas mal de lignes à cette rentrée, a pu renseigner les personnes intéressées. La presse en a rendu compte. Nous avons ainsi touché du monde.

Test :
La semaine précédente, nous avions fait un test comparatif : sur un même trajet, inférieur au quart d’heure, qui arriverait le premier ?
Le citoyen en voiture, celui en bus ou celui à vélo ?
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Land Art : belle exposition à Machilly

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Depuis 6 ans, lors du week-end de l’équinoxe de septembre, le festival « Couleur(s) d’Automne » s’installe autour du Lac de Machilly. Sa thématique veut valoriser le végétal et le vivant. Ce sont des stands, des expositions, un marché aux plantes, des animations et des conférences sur des questions touchant à la Nature.

Et, autour du lac, les organisateurs mettent en scène publique une exposition de LandArt, l’Art de la Terre (cette Pacha Mama, que vénèrent les sud-américains qui ne sont pas complètement monothéistes…).
Si, en Haute-Savoie, la ferme de Chosal est labellisée Pôle Land Art Départemental, le festival de Machilly, une fois de plus, m’a ravi par la qualité des œuvres présentées.

Les artistes conçoivent leur création avec le plus souvent des matériaux de la nature (branches, pierres, sable, rocher…) qu’ils l’enrichissent par des objets artisanaux (ficelles, cordages,…) ou manufacturés (poteaux, câbles, tissus, jouets, etc) et portent un message qui plusieurs fois m’a touché.
Le tout dans un écrin extérieur, de grande qualité entre le ruisseau du Coudray et la rivière du Foron.

Cet Art éphémère, par son accessibilité immédiate (un petit texte présente chaque œuvre) et sa sensibilité écologique est un vecteur de réflexions et d’émotions pour un très large public.
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Bouquetins : Un appel en direction de S. Royal

bouquetins Le massif du Bargy a une belle population de bouquetins.

Suite à une épizootie de brucellose ayant touché quelques bovins, ce sont 250 bouquetins qui ont été soumis à abattage par décision préfectorale, en 2013, bouquetins qui auraient dû d’avoir plus de 5 ans.

D’après les chiffres officiels, le taux de prévalence (en épidémiologie : le pourcentage d’individus touchés) est maintenant passé de 38% d’animaux malades à 46 % … !
C’est-à-dire que l’abattage effectué n’a pas été du tout sélectif, n’a pas touché principalement les animaux concernés et amplifie l’effet de la maladie dans les populations de bouquetins.

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Journées d’été d’EÉLV

J’ai participé, comme presque chaque année (voir ici Poitiers 2012), à ce qui s’appelle université d’été dans d’autres partis : les JDE d’Europe Écologie Les Verts, à Bordeaux en 2014.

Cela m’a incité à faire avant une virée en pays basque, que je ne connaissais pas, pour revoir un cousin montagnard qui s’est établi là-bas.
J’ai apprécié le caractère singulier de ce pays et des basques. Ils ont su garder, notamment avec leur langue, leur architecture, leurs paysages magnifiques, une identité particulière qui m’a séduit.
La basquitude, c’est fort !

A Bordeaux (bon travail d’aménagement de M. Juppé, visiblement, notamment un réseau tram efficace ; mais socialement, le centre reste marqué bourgeois), j’ai passé plus de 3 jours passionnants. Ces journées d’été sont une floraison de plénières fiévreuses, de forums, de réunions ciblées, d’ateliers de pratiques. Une richesse qui permet de reprendre de l’énergie.

La tonalité, cette année, était incontestablement retenue, inquiète et studieuse.

Seule la soirée anniversaire (les 40 ans d’écologie politique depuis la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974 : j’avais voté pour lui ! Et les 30 ans de création du parti Les Verts, en 1984) a permis de se débrider : Yves Cochet, rapportant quelques moments passés savoureux, nous a bien fait rire ! Je ne connais pas un autre parti capable de ces moments d’auto-dérision.

Le jour du « dépassement »

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Le jour 2014 du dépassement approche.
Vers la mi-août, nous atteindrons la date où l’humanité a épuisé le budget de la nature pour l’année. Pour le reste de l’année, nous allons aggraver notre déficit écologique en puisant dans les stocks de nos ressources et en continuant d’accumuler du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Cet indicateur a été créé par un réseau d’associations et de scientifiques, le Global Footprint Network (Réseau de l’empreinte écologique globale) : il mesure ainsi la demande de l’humanité face à l’offre des ressources naturelles et des services écologiques renouvelables.
Et ces données donnent d’autant plus à réfléchir que la date est de plus en plus précoce, année après année.

Ce réseau associatif précise :

« Pendant la majeure partie de l’histoire, l’humanité a utilisé les ressources de la nature pour construire des villes et des routes, pour fournir de la nourriture et créer des produits. La nature arrivait à absorber nos dioxydes de carbone, c’était bien intégré dans "le budget de la Terre ".
Mais au milieu des années 1970, nous avons franchi un seuil critique : la consommation humaine a commencé à dépasser ce que la planète pourrait reproduire. »

Selon les calculs de Global Footprint Network, notre demande de ressources et des services écologiques a, depuis 2008, un rythme moyen équivalent à celui de plus de 1,5 planète Terre.
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Genève, terre de rugby ! (Platini, hum…)

Genève crée son club de rugby, ce qui n’est pas dans les pratiques sportives les plus populaires en Suisse.
Et, en utilisant le stade de La Praille, il va participer au championnat FRANÇAIS !
C’est une situation inédite et qui montre que l’on peut arriver à faire que le sport, non seulement soit un plaisir et l’occasion de se dépasser mais qu’il est possible de le faire de manière responsable et sensée.
On se rappelle que pour l’ETG football, des démarches, notamment des écologistes, avaient plaidé pour une cohérence locale et de territoire. Voir ici.

Platini-animation Cependant, Platini avait préféré cultiver l’oligarchie UEFA-FIFA : avec des décisions délirantes comme l’attribution au Qatar de la Coupe du Monde 2022 en plein été. (Le Qatar, ce pays qui a une empreinte écologique 25 fois supérieur à ce qu’il faudrait pour la survie de tous !)
Mais, les pieds dans des gros sabots quand il s’agit d’imaginer une solution de terrain de football, dans un stade de qualité à La Praille, avec un projet largement fédérateur, Platoche préfère, lui, ignorer que la traversée de cette frontière est une pratique quotidienne pour des dizaines de milliers de personnes.
Il avait rendu une réponse dilatoire sur les championnats nationaux qui devaient le rester.
ETG n’avait qu’à trouver des millions et les collectivités locales aussi, c’est-à-dire les contribuables, pour avoir un stade éléphant blanc en Haute-Savoie. (Manaus, ça vous dit quelque chose ?)

Ni la crise économique, ni la crise écologique n’ont l’air d’être dans les soucis oligarchiques de l’UEFA-FIFA.

Ainsi, il n’est pas possible de faire qu’un club joue à quelques kilomètres de ses bases d’entrainement parce que c’est de l’autre côté de la frontière
– Monaco, sors du championnat de France !
– Oligarchie, sors du corps de Platini !


Allez, bon vent au SRCG dans un pays qui se tourne maintenant vers ce sport.
Rugby3 
 

Géothermie ‘de’ Salève, l’Etat dit : « Creuse toujours, tu m’intéresses! »

Débat nourri, ce jeudi 24 juillet, au SMAAA (Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Abords)
En hors-d’œuvre de la session de ce Conseil Syndical réuni en plein été à Sallanches, le président Martial Saddier a proposé une information sur l’octroi par le préfet de permis de recherche en géothermie sur une zone concernée par le champ de compétence du SM3A, notamment pour la protection des eaux.
La précipitation de l’administration a choqué. Je suis intervenu pour préciser l’intérêt de la géothermie et affirmer la motivation à son égard des élus du genevois français. Genève démarre d’ailleurs tout prochainement (en août) une campagne de prospection pour la géothermie.

Cela s’est fini par une motion unanime en direction du ministère : et si on était consulté en amont ?

Au départ, il y a un courrier, daté du 24 juin, adressé par le préfet aux mairies concernées (donc celle d’Annemasse) et indiquant une démarche, nouvelle en Haute-Savoie, d’octroi de permis de recherche géothermique.

Voici le périmètre octroyé :

Carte permis

Cliquez sur la carte pour l’agrandir

Les 71 (72 ?)  mairies concernées sont destinataires de ce courrier ainsi que 4 députés (Virginie Duby Muller et Martial Saddier, Marc Francina et Bernard Accoyer, les 2 derniers n’ayant leur circonscription qu’effleurée par la zone définie) et le président du CG 74, Christian Monteil.

Le préfet, à cette date (mais, les courriers ont dû plutôt arriver le 2 juillet…) précise que  :
- c’est la société GEOFORON (47 Roquefort) qui a sollicité l’octroi de ce  « permis de recherches de gîtes géothermiques à basse température.»
- il s’agit de produire de l’électricité et résiduellement d’alimenter aussi des réseaux de chaleur.
- « L’autorisation de recherche de gîtes géothermiques à basse température est un titre minier qui confère au titulaire l’exclusivité du droit de recherche de la ressource minière à l’intérieur du périmètre du titre.»
- cette autorisation sera l’objet d’une enquête publique à l’automne prochain.
- si, ensuite, GEOFORON souhaitait s’engager dans des travaux d’exploitation, cela  nécessiterait une autre procédure d’autorisation (avec étude d’impact et une autre enquête publique)

Tout cela m’a semblé très bien cadré et de bon augure concernant la démocratie et la nécessaire transition énergétique.
Et le préfet d’ajouter (c’est souligné dans le document !) :
« Les installations d’exploitation de gîtes géothermiques à basse température ne peuvent donc être comparées, tant dans leur finalités, que dans leurs impacts sur l’environnement, avec l’exploitation de roche mère (gaz de schiste) »

Bien.

Mais la fin du texte préfectoral laisse un tantinet pantois ! In cauda venenum…

- « En parallèle, la société GEOFORON a sollicité auprès du ministère chargé des mines l’octroi d’un permis exclusif de recherche de gîtes géothermiques à haute température dit « permis de Salève ».
Conformément à la réglementation, j’ai consulté les services civils et militaire intéressés et donné un avis favorable à cette demande qui sera examinée par l’administration centrale. De plus, une consultation du public sera organisée directement par le ministère via son site internet. »

« En parallèle » … Drôle de parallélisme, complètement divergent !

Voici un schéma, emprunté à une documentation genevoise, pour les différentes exploitations de la chaleur interne à notre globe terrestre :
principes techniques usages
En résumé, concernant les démarches du préfet :
1/ pour la géothermie basse température, profondeur inférieure à 100 m autour de 3000 mètres, il avise les mairies qu’il y aura une enquête publique à l’automne. De plus, en cas d’engagement dans des travaux qui passeraient à l’exploitation, on referait une procédure d’enquête publique et aussi une étude d’impact.
2,/ pour la géothermie de haute température, captée à une profondeur de 5000 mètres voire davantage, de nature clairement industrielle, avec de l’eau récupérée à près de 150°, le préfet
- s’est déjà informé auprès des autorités civiles et militaires (!),
- a déjà donné son feu vert au gouvernement à Paris
Le ministère a déjà consulté par site internet  : champagne offert à l’éventuel haut-savoyard qui aurait pu prendre connaissance de l’affaire entre le 2 juillet et le 16 juillet, période de la  « consultation du public directement sur le site du ministère » !
Il est vrai que c’est conforme à la réglementation : le code des mines ne fait pas dans la démocratie participative…

signature

En bas du texte, ne manquent que la date et les paraphes de S. Royal et A. Montebourg…


Un fameux « permis ‘de’ Salève » : circulez, ça ne lève pas, ça ne va pas causer, ça va creuser !

Ségolène, Arnaud, s’agirait-il d’un coup d’été en douce ?
Non, ne signez pas !



A voir :
- la « consultation » sur le site du ministère de l’Ecologie : avec tous  les documents afférents à télécharger concernant ce permis de Salève.

– GEOFORON est une société récemment créée, en avril 2013. FONROCHE GEOTHERMIE en est le dirigeant principal.
Voir le site de cette société

– Une question toute récente (ici, le 27 juillet) du député Martial Saddier demandant à la ministre Ségolène Royal où en est la réforme du code minier.


Gaza, liberté

✎ « Lever la voix face au massacre qui est perpétré à Gaza, c’est aujourd’hui, je l’écris en conscience, un devoir pour la France. »

✎ « Comment comprendre aujourd’hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause? »

✎ Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd’hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien.

✎ « Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux États, mais un peuple sans terre et sans espoir à un État poussé par la peur?

✎ Il n’y a pas de partenaire en Palestine car les partisans de la paix ont été méthodiquement marginalisés par la stratégie du gouvernement d’Israël. La logique de force a légitimisé hier le Hamas contre le Fatah. Elle légitime aujourd’hui les fanatiques les plus radicaux du Hamas voire le Djihad islamique. »

✎ « Le peuple israélien est un peuple de mémoire, de fierté et de courage. Mais aujourd’hui c’est une logique folle qui s’est emparée de son État, une logique qui conduit à détruire la possibilité d’une solution à deux États, seule envisageable. »

Tout le texte est à lire et relire, notamment les mesures préconisées.

Le malaise, c’est de devoir ainsi citer Dominique de Villepin, parce qu’il porte là un positionnement qu’on attendrait plutôt des responsables en charge de la politique nationale.
Je vais finir par penser que Le Figaro devient fréquentable


Ce très court-métrage d’animation «Closed Zone» a été créé avec le groupe des droits de l’homme Gisha en 2009 par Yoni Goodman (directeur de l’animation pour le film nominé aux Oscars « Valse avec Bachir »).
Il montre la fermeture de la bande de Gaza et ses effets sur la capacité de 1,8 millions d’êtres humains qui y vivent pour satisfaire leurs besoins quotidiens, ainsi que leurs rêves et leurs aspirations.

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Biographie de Yoni Goodman (Wikipedia)

Goodman a commencé sa carrière comme illustrateur et graphiste, travaillant pour deux des principaux journaux israéliens, Maariv et Haaretz. En 1998, il a étudié au département de communication visuelle dans Bezalel Academy of Arts and Design, Jérusalem, avec spécialisation en animation.
Après avoir obtenu son diplôme en 2002, Yoni a travaillé comme animateur et illustrateur freelance, en travaillant sur des publicités, des courts métrages et clips, ainsi que l’animation de l’enseignement à l’Académie Bezalel des Arts et de Design.

En 2004, Yoni a travaillé comme directeur de l’animation pour la série documentaire de Ari Folman « Le matériau dont l’amour est fait », puis dans le film de Ari Folman « Valse avec Bachir ». Goodman a également développé la technique Adobe Flash coupe-circuit pour le film.

Yoni Goodman vit actuellement en Israël avec sa femme et ses trois enfants.

Miscellanées politiques d’été, sous la pluie : le monde est fou

Bleu-piscine
Le FN change !
Il martelait Bleu marine ! Bleu marine ! Bleu marine !
Maintenant, d’ailleurs tout est bleu :
la municipalité FN de Hayange repeint une œuvre en bleu (sans en avertir l’artiste)
Le FN est ainsi passé du Bleu Marine au Bleu Piscine.

Vive le RBP, le Rassemblement Bleu Piscine !
Cela fait longtemps qu’il touche le fond.

 

Alain Finkielkraut ne change pas !
Il manie une belle langue. Personne ne peut lui faire le reproche de ne pas aimer le français et de ne pas le maîtriser.
C’est ce qui rend plus effarant chez lui la récurrence de formulations choquantes. Un exemple récent, dans le Figaro, à propos de la guerre subie à Gaza :
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53d449d80fa3dBtd7hgFCcAAQWij « Lorsqu’on me dit que ces habitants n’ont nulle part où aller, je réponds que les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux. Il y a aujourd’hui des pièces bétonnées dans chaque maison d’Israël. Mais le Hamas et le djihad islamique font un autre calcul et ont d’autres priorités architecturales. »

Que cet intellectuel français pense (?!) que l’on va ainsi, au regard d’une population manquant de tout (eau potable, nourriture, sommeil, sécurité des enfants …), répondre au sentiment d’injustice et de solidarité qui sensibilise le monde entier, me laisse désemparé.
Les habitant(e)s de Gaza n’auraient nulle part où aller ? Mais si, les souterrains !

‘Les priorités architecturales’… Finkielkraut, réveille-toi !





Parallélisme, similitude, analogie, comparaison… :
Le nazisme reste, pour ma génération, l’horizon indépassable et indépassée du Mal politique.
La solution finale fut décidée au bord du lac de Wannsee, en janvier 1942, par un aréopage comprenant de nombreux titulaires d’un doctorat, beaucoup ayant fait des études de droit, dont plusieurs d’entre eux aimaient la musique, les arts, les animaux ; mais pas les juifs, pas les tziganes.
Cela montre que le savoir se travaille avec la compassion ; que penser c’est aussi se décentrer et rentrer dans une autre peau, celle d’un autre humain. Que la science mérite une conscience universelle.

J’ai probablement dû, beaucoup plus jeune et dans la tension collective d’affrontement avec des forces de police, lancer avec d’autres : « CRS, SS ! » . C’était dire, à ce moment là, le rejet de ce qui nous était opposé, de ce qui nous apparaissait agressivité et violence injustifiées.
Mais, pas de quoi valider l’appellation ‘SS‘. La structuration des SchutzStaffel, leurs méthodes criminelles et leurs objectifs racistes, le système dictatorial meurtrier dans lequel ils sévissaient rendent dérisoire la comparaison avec les Compagnies Républicaines de Sécurité. Forces de l’ordre qui peuvent cependant déraper dans des violences inacceptables à tel ou tel moment.
CRS= SS , c’est du slogan de pacotille ou des potacheries de mai 68. Au XXIème siècle, en tout cas, cela ne s’écrit pas, sauf à délirer. C’est une offense à notre Histoire.
manif 19-07


J’ai vu, tout au long de la manifestation d’Annecy (samedi 19 juillet) de soutien aux palestiniens, manif diverse et digne, une pancarte « Sioniste = Nazisme »



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Paradoxalement, c’est marquer une fois de plus que le point de comparaison avec l’hitlérisme reste la référence incontournable.

Mais est-ce bien intelligent d’écrire et de porter une telle pancarte ?


La religion, en 2014, ça vous gagne ?
- la persécution des Hindous par des musulmans au Bengladesh (nazisme ?)
- l’augmentation des actes antisémites en Europe (nazisme ?)
- les affrontements entre chrétiens et musulmans en République Centre Africaine (nazisme ?)
- les violences entre musulmans chiites et sunnites dans plusieurs pays (nazisme ?)
- les moines extrémistes bouddhistes massacrant des musulmans en Birmanie (nazisme ?)
- l’état bouddhiste de Sri Lanka (ex-Ceylan) discriminant ses minorités religieuses : musulmans, hindous, chrétiens (nazisme ?)
- les violences subies par les chrétiens en Irak et en Syrie de la part de musulmans (nazisme ?)

Dis donc, Dieu ,
Dites donc, Dieux,
Laissez-nous en Paix !


Dilemme gazaoui

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Oui, c’est à propos de la guerre menée sur Gaza.
Pro-palestinien ne veut pas dire anti-Israël, en tout cas dans les solutions politiques (les commentaires et positionnements sur les politiques gouvernementales actuelles restant libres).
Philie/phobie, pro/anti, … la guerre ne permet pas beaucoup de nuances s’il n’y a pas de négociations.

Je suis francophile :  Non à la francophobie !
Et je suis aussi francophone : Non à la … ? (francophonophobie !)
L’Arpitan, la langue originelle de notre région, elle, n’a pas pu gagner historiquement.
Mais, le français est une magnifique langue de communication.

En tout cas, quand la France se fait pesante, j’aime lire les médias québécois et wallons, et les journaux romands (Tribune de Genève, Le Courrier, Le Temps).
Et aussi l’expression en français dans les médias du Maghreb.
Voire du Liban.
Cela permet de bénéficier d’un point de vue décalé, d’infos vues d’ailleurs que de nos « banlieues »…

Maghreb/Gaza/Chili :
  Chili-Israel, rupture diplomatique

Liban/Gaza/Israël :
  Tel Aviv, plusieurs milliers de manifestants israéliens contre la guerre à Gaza

Québec/Gaza/Amérique latine :
  L’Amérique latine fustige Israêl et appelle au cessez-le-feu

Genève/Gaza/ manif + rassemblement + marche :
   Manif de soutien aux palestiniens à Genève

   Marche quotidienne pour dénoncer l’agression d’Israël

Belgique/Gaza/solidarité :
   Gaza, la Belgique octroie 6,25 millions d’euros à l’ONU pour les réfugiés palestiniens

Mahmoud Darwich

* – * – * – * – * – * – * – * – * – * -

Toute cette tension mérite aussi un peu d’émotion, de poésie.
Comment ne pas évoquer le plus formidable poète de ce pays, Mahmoud Darwich ?
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Merci, Pierre

Je veux ici rendre un hommage à Pierre Morand, décédé à 85 ans au début de l’été.

C’était un homme de confiance, solide et déterminé.
A l’école élémentaire La Jonchère, à Seynod, il a été mon directeur en 1973-74.
Il fut très tolérant avec le jeune que j’étais, pas très stabilisé. Mes réflexions, ma sensibilité politique, il la percevait bien différente de la sienne, mais il m’avait poussé à m’engager syndicalement. Ce fut, dès lors, une belle école de formation et je la lui dois en grande partie.

Il était du côté de la sensibilité communiste du SNI, majoritaire en Haute-Savoie à l’époque, et avait exercé diverses responsabilités en interne ou comme représentant du personnel. De la lecture de l’Huma à ses réunions de cellules, de ses livres et de son suivi de l’actualité (à mon étonnement à l’époque, il m’avait fait part de son profond respect pour Simone Veil, la ministre) il nourrissait sa pensée et son action. Je croisais le fer dialectique avec lui, tant bien que mal.

Les années passant, mon engagement syndical, inséré dans une tendance minoritaire et un peu remuante, m’avait mis plusieurs fois en opposition avec les responsables départementaux.
C’était cependant formateur, j’ai ainsi beaucoup structuré ma pensée sur les questions de démocratie, de rapport majorité/minorité. Dans le monde, c’était aussi des années contestataires, de la musique aux mœurs, et des années où le travail d’Amnesty International changea aussi mon regard sur les questions de droit : pour faire court, pour moi, le critère d’appréciation d’une démocratie est devenue, non pas le lieu d’expression d’une majorité, mais quelles latitudes et capacités elle laisse à ses minorités.

C’était des années où j’avais aussi d’autres engagements et centres d’intérêt autour des questions environnementales.

J’eus un gros clash avec Pierre. Lire la suite