Charlie, la liberté proclamée

Cela fait un an.
J’ai été ému de revoir, dans différents documentaires passés cette semaine sur des chaînes télé, les fabuleux dessinateurs de l’équipe de Charlie, assassinés pour leurs combats émancipateurs.Sans titre 2

Ils n’ont pas été oubliés.
Parfois, célébrés à contre-sens.

De justes hommages et remerciements leur seront toujours dûs.


Le Charlie spécial 32 pages de la semaine a été à la hauteur.
Et le Canard Enchaîné a bien su rendre sa liberté au fabuleux Cabu :

Cabu3


70 ans : Libération des camps (1)

Le 27 janvier 1945, il y a 70 ans, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz était libéré par l’Armée rouge. Les soviétiques découvraient ce qui deviendra le symbole terrifiant du nazisme.
Priere
Né en 1952, j’ai eu dans les années 60 toute une sensibilisation à cette période historique, à découvrir l’hallucinante industrie nazie du racisme et de la déportation. C’est une donnée fondatrice de ce que je suis.
- Mon prénom est celui de mon parrain, déporté à Dachau, pour faits de résistance (arrêté en 1943 alors qu’il transportait dans son camion bétaillère de la nourriture et des armes pour les maquis entre Savoie et Haute-Savoie). Il avait épousé une de mes tantes paternelles. Solide, ayant fait jeune de la boxe, il revint de Dachau en 1945.
- Mon père, policier à Annecy, membre de l’AS et des NAP, fut interné par la Milice (« les Canadiennes) à « l’intendance » : frappé, emprisonné dans des conditions lamentables, il fut finalement libéré, après des jours de mauvais traitement -fautes de preuves tangibles et d’aveu. Dans un texte tapé après guerre à la machine à écrire, il dénombrait : « Police… là encore se sont manifestés de nombreux dévouements. Hélas, … là comme ailleurs des camarades ont payé de leur liberté, de leur vie. Vingt arrêtés, dix déportés, six morts, uniquement à Annecy. »
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