Journées d’été d’EÉLV

J’ai participé, comme presque chaque année (voir ici Poitiers 2012), à ce qui s’appelle université d’été dans d’autres partis : les JDE d’Europe Écologie Les Verts, à Bordeaux en 2014.

Cela m’a incité à faire avant une virée en pays basque, que je ne connaissais pas, pour revoir un cousin montagnard qui s’est établi là-bas.
J’ai apprécié le caractère singulier de ce pays et des basques. Ils ont su garder, notamment avec leur langue, leur architecture, leurs paysages magnifiques, une identité particulière qui m’a séduit.
La basquitude, c’est fort !

A Bordeaux (bon travail d’aménagement de M. Juppé, visiblement, notamment un réseau tram efficace ; mais socialement, le centre reste marqué bourgeois), j’ai passé plus de 3 jours passionnants. Ces journées d’été sont une floraison de plénières fiévreuses, de forums, de réunions ciblées, d’ateliers de pratiques. Une richesse qui permet de reprendre de l’énergie.

La tonalité, cette année, était incontestablement retenue, inquiète et studieuse.

Seule la soirée anniversaire (les 40 ans d’écologie politique depuis la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974 : j’avais voté pour lui ! Et les 30 ans de création du parti Les Verts, en 1984) a permis de se débrider : Yves Cochet, rapportant quelques moments passés savoureux, nous a bien fait rire ! Je ne connais pas un autre parti capable de ces moments d’auto-dérision.

Le jour du « dépassement »

EOD_2014_logo

Le jour 2014 du dépassement approche.
Vers la mi-août, nous atteindrons la date où l’humanité a épuisé le budget de la nature pour l’année. Pour le reste de l’année, nous allons aggraver notre déficit écologique en puisant dans les stocks de nos ressources et en continuant d’accumuler du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Cet indicateur a été créé par un réseau d’associations et de scientifiques, le Global Footprint Network (Réseau de l’empreinte écologique globale) : il mesure ainsi la demande de l’humanité face à l’offre des ressources naturelles et des services écologiques renouvelables.
Et ces données donnent d’autant plus à réfléchir que la date est de plus en plus précoce, année après année.

Ce réseau associatif précise :

« Pendant la majeure partie de l’histoire, l’humanité a utilisé les ressources de la nature pour construire des villes et des routes, pour fournir de la nourriture et créer des produits. La nature arrivait à absorber nos dioxydes de carbone, c’était bien intégré dans "le budget de la Terre ".
Mais au milieu des années 1970, nous avons franchi un seuil critique : la consommation humaine a commencé à dépasser ce que la planète pourrait reproduire. »

Selon les calculs de Global Footprint Network, notre demande de ressources et des services écologiques a, depuis 2008, un rythme moyen équivalent à celui de plus de 1,5 planète Terre.
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Genève, terre de rugby ! (Platini, hum…)

Genève crée son club de rugby, ce qui n’est pas dans les pratiques sportives les plus populaires en Suisse.
Et, en utilisant le stade de La Praille, il va participer au championnat FRANÇAIS !
C’est une situation inédite et qui montre que l’on peut arriver à faire que le sport, non seulement soit un plaisir et l’occasion de se dépasser mais qu’il est possible de le faire de manière responsable et sensée.
On se rappelle que pour l’ETG football, des démarches, notamment des écologistes, avaient plaidé pour une cohérence locale et de territoire. Voir ici.

Platini-animation Cependant, Platini avait préféré cultiver l’oligarchie UEFA-FIFA : avec des décisions délirantes comme l’attribution au Qatar de la Coupe du Monde 2022 en plein été. (Le Qatar, ce pays qui a une empreinte écologique 25 fois supérieur à ce qu’il faudrait pour la survie de tous !)
Mais, les pieds dans des gros sabots quand il s’agit d’imaginer une solution de terrain de football, dans un stade de qualité à La Praille, avec un projet largement fédérateur, Platoche préfère, lui, ignorer que la traversée de cette frontière est une pratique quotidienne pour des dizaines de milliers de personnes.
Il avait rendu une réponse dilatoire sur les championnats nationaux qui devaient le rester.
ETG n’avait qu’à trouver des millions et les collectivités locales aussi, c’est-à-dire les contribuables, pour avoir un stade éléphant blanc en Haute-Savoie. (Manaus, ça vous dit quelque chose ?)

Ni la crise économique, ni la crise écologique n’ont l’air d’être dans les soucis oligarchiques de l’UEFA-FIFA.

Ainsi, il n’est pas possible de faire qu’un club joue à quelques kilomètres de ses bases d’entrainement parce que c’est de l’autre côté de la frontière
– Monaco, sors du championnat de France !
– Oligarchie, sors du corps de Platini !


Allez, bon vent au SRCG dans un pays qui se tourne maintenant vers ce sport.
Rugby3 
 

Géothermie ‘de’ Salève, l’Etat dit : « Creuse toujours, tu m’intéresses! »

Débat nourri, ce jeudi 24 juillet, au SMAAA (Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Abords)
En hors-d’œuvre de la session de ce Conseil Syndical réuni en plein été à Sallanches, le président Martial Saddier a proposé une information sur l’octroi par le préfet de permis de recherche en géothermie sur une zone concernée par le champ de compétence du SM3A, notamment pour la protection des eaux.
La précipitation de l’administration a choqué. Je suis intervenu pour préciser l’intérêt de la géothermie et affirmer la motivation à son égard des élus du genevois français. Genève démarre d’ailleurs tout prochainement (en août) une campagne de prospection pour la géothermie.

Cela s’est fini par une motion unanime en direction du ministère : et si on était consulté en amont ?

Au départ, il y a un courrier, daté du 24 juin, adressé par le préfet aux mairies concernées (donc celle d’Annemasse) et indiquant une démarche, nouvelle en Haute-Savoie, d’octroi de permis de recherche géothermique.

Voici le périmètre octroyé :

Carte permis

Cliquez sur la carte pour l’agrandir

Les 71 (72 ?)  mairies concernées sont destinataires de ce courrier ainsi que 4 députés (Virginie Duby Muller et Martial Saddier, Marc Francina et Bernard Accoyer, les 2 derniers n’ayant leur circonscription qu’effleurée par la zone définie) et le président du CG 74, Christian Monteil.

Le préfet, à cette date (mais, les courriers ont dû plutôt arriver le 2 juillet…) précise que  :
- c’est la société GEOFORON (47 Roquefort) qui a sollicité l’octroi de ce  « permis de recherches de gîtes géothermiques à basse température.»
- il s’agit de produire de l’électricité et résiduellement d’alimenter aussi des réseaux de chaleur.
- « L’autorisation de recherche de gîtes géothermiques à basse température est un titre minier qui confère au titulaire l’exclusivité du droit de recherche de la ressource minière à l’intérieur du périmètre du titre.»
- cette autorisation sera l’objet d’une enquête publique à l’automne prochain.
- si, ensuite, GEOFORON souhaitait s’engager dans des travaux d’exploitation, cela  nécessiterait une autre procédure d’autorisation (avec étude d’impact et une autre enquête publique)

Tout cela m’a semblé très bien cadré et de bon augure concernant la démocratie et la nécessaire transition énergétique.
Et le préfet d’ajouter (c’est souligné dans le document !) :
« Les installations d’exploitation de gîtes géothermiques à basse température ne peuvent donc être comparées, tant dans leur finalités, que dans leurs impacts sur l’environnement, avec l’exploitation de roche mère (gaz de schiste) »

Bien.

Mais la fin du texte préfectoral laisse un tantinet pantois ! In cauda venenum…

- « En parallèle, la société GEOFORON a sollicité auprès du ministère chargé des mines l’octroi d’un permis exclusif de recherche de gîtes géothermiques à haute température dit « permis de Salève ».
Conformément à la réglementation, j’ai consulté les services civils et militaire intéressés et donné un avis favorable à cette demande qui sera examinée par l’administration centrale. De plus, une consultation du public sera organisée directement par le ministère via son site internet. »

« En parallèle » … Drôle de parallélisme, complètement divergent !

Voici un schéma, emprunté à une documentation genevoise, pour les différentes exploitations de la chaleur interne à notre globe terrestre :
principes techniques usages
En résumé, concernant les démarches du préfet :
1/ pour la géothermie basse température, profondeur inférieure à 100 m autour de 3000 mètres, il avise les mairies qu’il y aura une enquête publique à l’automne. De plus, en cas d’engagement dans des travaux qui passeraient à l’exploitation, on referait une procédure d’enquête publique et aussi une étude d’impact.
2,/ pour la géothermie de haute température, captée à une profondeur de 5000 mètres voire davantage, de nature clairement industrielle, avec de l’eau récupérée à près de 150°, le préfet
- s’est déjà informé auprès des autorités civiles et militaires (!),
- a déjà donné son feu vert au gouvernement à Paris
Le ministère a déjà consulté par site internet  : champagne offert à l’éventuel haut-savoyard qui aurait pu prendre connaissance de l’affaire entre le 2 juillet et le 16 juillet, période de la  « consultation du public directement sur le site du ministère » !
Il est vrai que c’est conforme à la réglementation : le code des mines ne fait pas dans la démocratie participative…

signature

En bas du texte, ne manquent que la date et les paraphes de S. Royal et A. Montebourg…


Un fameux « permis ‘de’ Salève » : circulez, ça ne lève pas, ça ne va pas causer, ça va creuser !

Ségolène, Arnaud, s’agirait-il d’un coup d’été en douce ?
Non, ne signez pas !



A voir :
- la « consultation » sur le site du ministère de l’Ecologie : avec tous  les documents afférents à télécharger concernant ce permis de Salève.

– GEOFORON est une société récemment créée, en avril 2013. FONROCHE GEOTHERMIE en est le dirigeant principal.
Voir le site de cette société

– Une question toute récente (ici, le 27 juillet) du député Martial Saddier demandant à la ministre Ségolène Royal où en est la réforme du code minier.


Gaza, liberté

✎ « Lever la voix face au massacre qui est perpétré à Gaza, c’est aujourd’hui, je l’écris en conscience, un devoir pour la France. »

✎ « Comment comprendre aujourd’hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause? »

✎ Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd’hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien.

✎ « Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux États, mais un peuple sans terre et sans espoir à un État poussé par la peur?

✎ Il n’y a pas de partenaire en Palestine car les partisans de la paix ont été méthodiquement marginalisés par la stratégie du gouvernement d’Israël. La logique de force a légitimisé hier le Hamas contre le Fatah. Elle légitime aujourd’hui les fanatiques les plus radicaux du Hamas voire le Djihad islamique. »

✎ « Le peuple israélien est un peuple de mémoire, de fierté et de courage. Mais aujourd’hui c’est une logique folle qui s’est emparée de son État, une logique qui conduit à détruire la possibilité d’une solution à deux États, seule envisageable. »

Tout le texte est à lire et relire, notamment les mesures préconisées.

Le malaise, c’est de devoir ainsi citer Dominique de Villepin, parce qu’il porte là un positionnement qu’on attendrait plutôt des responsables en charge de la politique nationale.
Je vais finir par penser que Le Figaro devient fréquentable


Ce très court-métrage d’animation «Closed Zone» a été créé avec le groupe des droits de l’homme Gisha en 2009 par Yoni Goodman (directeur de l’animation pour le film nominé aux Oscars « Valse avec Bachir »).
Il montre la fermeture de la bande de Gaza et ses effets sur la capacité de 1,8 millions d’êtres humains qui y vivent pour satisfaire leurs besoins quotidiens, ainsi que leurs rêves et leurs aspirations.

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Biographie de Yoni Goodman (Wikipedia)

Goodman a commencé sa carrière comme illustrateur et graphiste, travaillant pour deux des principaux journaux israéliens, Maariv et Haaretz. En 1998, il a étudié au département de communication visuelle dans Bezalel Academy of Arts and Design, Jérusalem, avec spécialisation en animation.
Après avoir obtenu son diplôme en 2002, Yoni a travaillé comme animateur et illustrateur freelance, en travaillant sur des publicités, des courts métrages et clips, ainsi que l’animation de l’enseignement à l’Académie Bezalel des Arts et de Design.

En 2004, Yoni a travaillé comme directeur de l’animation pour la série documentaire de Ari Folman « Le matériau dont l’amour est fait », puis dans le film de Ari Folman « Valse avec Bachir ». Goodman a également développé la technique Adobe Flash coupe-circuit pour le film.

Yoni Goodman vit actuellement en Israël avec sa femme et ses trois enfants.